marți, 19 iunie 2012

Piraterie plină de căință

Am gasit pe situl CriticAtac un comentariu al colegului Claude Karnoouh profesor la Paris și Cluj, pe care il reproduc spre informare tuturor celor care nu urmăresc dezbaterile de pe acest interesant blog.

Claude Karnoouh scrie așa:
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Mon expérience de l’ICR à l’étranger et pour l’essentiel catastrophale, il n’est pas question ici du Poney rose, jeu de miroir avec l’Occident, qui n’aura effrayé que les petits bourgeois danubiens oscillant entre la stupidité des parvenus et un nationalisme protochronique à quatre sous… Non, il s’agit pour l’essentiel de ces événements dont l’ICR se glorifie. Sauf un cas à New York et un autre à Rome, ce que j’ai vu c’est non seulement une absence de professionnalisme managerial, mais une incompétence qui frise parfois l’analphabétisme. Un traitement inacceptable des invités, surtout s’ils sont jeunes et quelque peu inexpérimentés dans la gestion des relations professionnelles à l’étranger, des conditions de présentation des oeuvres qui ne méritent pas même un adjectif … une totale absence de promotion des oeuvres des jeunes artistes, des rencontres avortées ou sans importance… les seuls présents hormis les amis des invités, étant des commensaux, en général des Roumains plus ou moins pauvres qui viennent se goinfrer lors des cocktails… c’est un aspect positif de philantropie… la plupart des directeurs, directrices que j’ai vu à l’oeuvre, sauf exception, avaient un niveau culturel au-dessous de l’acceptable pour des instituts culturels qui se veulent de prestige et de promotion de la plus haute culture roumaine… ce sont pour beaucoup des diplômés de journalisme, de management culturel, et autres fadaises qui représentent la culture roumaine à l’étranger on comprend pourquoi elle n’est pas prise au sérieux. Enfin, lorsque le directeur en chef vient par exemple en France pour participer à un colloque politique au Sénat, ou dans des institutions stricto sensu politiques à l’étranger, et qu’il y débite son hymne au néo-conservatisme, à l’anticommunisme d’opérette, à la privatisation qui doit s’accomplir sans faille, il me semble que les fonds de l’Institut sont détournée des buts pour lesquels l’ICR a été apparemment constitué… Ce n’est pas l’ICR qui donne l’idée à l’étranger qu’il y a une réelle culture roumaine de qualité. Du côté des grands artistes musiciens, chanteurs, ils ont quittés le pays pour des carrières internationales et leur manager s’occupent de leurs engagements; du côté des artistes visuels les quelques-uns qui ont une certaine aura l’ont gagnée autrement, quant à ceux qui travaillent dans les humanités, ce sont les relations entre les universités et les centres de recherche reconnus qui les introduisent dans ce que vous appelez la culture universelle…
Mais il y a un aspect de l’ICR qui est en phase avec un partie importante de ce qui se fait depuis longtemps en Occident et qui a été analysée avec brio par Adorno, Debord, Baudrillard, Sloterdjik, Zizek, Vattimo, voire Derrida, à savoir l’agitation comme spectacle de l’agitation et la culture comme simulacre de la culture… Au plan de la Roumanie l’ICR est bien en synchronisme avec le monde du spectacle global… et de ce point de vue, les événements qu’il met en scène ne diffèrent de ceux du football que par la quantité de spectateurs et les coûts de la publicité. De fait j’ai toujours pensé que sous l’aspect certes différent de leurs vocabulaires, il y a une grande proximité souterraine entre Monsieur H.R.Patapievici et Monsieur Gigi Becali…

4 comentarii:

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  2. Recunosc ca ICR-ul nu este un model de institutie culturala, dar in ultimii ani centrul a initiat destule programe care par sa aiba un oarecare impact. Pe de alta parte, activitatea centrelor din straintate pe care eu le cunosc este jalnica: actiuni de forma si nici macar pe teme prea interesante, la care vin de obicei aceiasi cativa romani si cativa straini care sunt interesati profesional de Romania. Sau cel putin asta era situatia pana acum 3-4 ani (de atunci nu am mai avut contact direct cu activitatea lor).

    In ceea ce priveste Academia din Roma, cand a fost Silviu acolo am asistat la discutii care ne-au facut sa ne cam fie rusine... Cred ca v-a povestit Silviu...

    Cred insa ca agitatia vis-a-vis de ceea ce se intampla cu ICR-ul zilele astea este justificata, chiar daca accentele nu sunt prea bine puse. Schimbarea statutului si a directorului ar trebui sa se faca in urma unui audit de management serios. In plus, nu inteleg de ce se dau ordonante de urgenta pe aceasta tema... Cultura romana a ars deja...

    Alexandra

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    1. Dragă Alexandra, dă-mi voie să-ți semnalez faptul că te contrazici. Scrii întîi că .. "ICR-ul nu este un model de institutie culturala, dar in ultimii ani centrul a initiat destule programe care par sa aiba un oarecare impact." dar apoi adaugi că " activitatea centrelor din straintate pe care eu le cunosc este jalnica: actiuni de forma si nici macar pe teme prea interesante, la care vin de obicei aceiasi cativa romani si cativa straini care sunt interesati profesional de Romania."
      Vocația ICR este tocmai cea a coordonării manifestărilor culturale din străinătate. Eu nu m-am referit decît la problema specifică a școlilor doctorale, care au altă menire, prof. Karnooh scrie despre centrele culturale din străinătate exact ce spui și tu. Ce se întîmplă în București e important, dar nu intră decît în parte în obiectivele institutului. Nici British Council nu este evaluat pentru ce face la Londra.

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  3. Confuzia este mare, nu se stie ca un ICR atasat unei ambasade (Paris, sa zicem) are doar buget de la "centru", dupa care, fiecare director, face cam ce-i poate capul. Acestea fiin zise, merg in sensul lui CK, nu am sesizat nici o diferenta, intre functionarea ICR-ului sub egida Magdei Cârneci sau a tinerei cu umeri lati pentru epoleti-Katia Danila, tehnocrata si nevorbitoare de limba franceza. Oricum, ca-si va da demisia sau nu, Patapievici va pleca curînd, si sincer, ma bucur sa mai scapam de Liiceanu si gasca, Mungiu si gasca, sa mai fie promovati si altii.

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